LA FRANCE DE NOTRE ENFANCE

LA  FRANCE DE NOTRE ENFANCE

jeudi 19 mai 2011

les COTES DU NORD DEVENUES COTES D'ARMOR

Débarqués à la gare de Saint-Brieuc, nous admirions, après avoir pris possession de nos bagages et engins, la passerelle datant des années 1900, oeuvre de l'ingénieur Harel de la Noe, l'enfant du pays laquelle surplombe la gare et de là nous gagnions Binic à bicyclette. A Binic, nous passions également devant les viaducs de la Hasée et de Beaufeuillage, également oeuvres de l'ingénieux ingénieur et construits pour les chemins de fer des Côtes du Nord.

Après Binic, nous avions gagné Plouha où nous avons séjourné dans un petit hôtel près de la plage du Palus, ravis de parcourir ses hautes falaises enserrant l'anse de Brehec par les chemins douaniers.

Quelques jours après, nous avions gagné le port morutier de Paimpol mais là point de "falaise" comme dans la chanson de Frehel
. En arrivant à l'entrée de Paimpol, à Kerity, nous sommes accueillis par les ruines de l'abbaye de Beauport.

Paimpol est le port islandais par excellence puisqu'avant la guerre de 1914, on y a connu un armement de pas moins de 80 goelettes d'Islande. Paimpol avant l'essor touristique n'a vécu que de la pêche.

Quelques jours après, nous avions repris la route du littoral avec ses rudes côtes et gagné Perros-Guirec et l'amoncellement merveilleux des rochers roses de Ploumanach.

Puis, plus tard, enfin, Roscoff et Saint-Pol-de-Léon.

Dans notre enfance, on nous parlait, sur les bancs de l'école, de la "Ceinture Dorée" de la Bretagne. C'est une portion du littoral des Côtes d'Armor située notamment à l'ouest de Saint-Pol de Léon où poussent généreusement les primeurs qui garnissent les étals du marché : choux fleurs et artichauts autour de Saint-Pol-de-Léon et oignons à Roscoff. Ces légumes arrivaient régulièrement par train vers les Halles de la capitale.

Au XIX° siècle, les paysans de Roscoff se tournèrent vers la culture de l'oignon et nombreux étaient ceux qui tentèrent l'aventure de partir vendre leurs fameux oignons en Angleterre où les Britanniques les surnommèrent les "johnnies".

En effet, le long du rivage, le gulf stream favorise un micro-climat qui fait fleurir le laurier et le mimosa dans l'île de Bréhat. Eucalyptus et figuiers y poussent comme sur la Méditerranée et en font un lieu enchanteur. On voir fleurir également des plantes méditerranéennes le long de la bande de littoral autour de Roscoff et St-Pol-de-Léon (jardin exotique de Roscoff).

Cap Fréhel, Fort-la-latte sont des lieux magiques et là les nouveaux assaillants sont les cormorans et goélands. En regardant ces lieux fouettés par le vent et habités par ces riverains qui planaient au-dessus des flots, pleureurs et railleurs, il nous semblait entendre la voix de Damia avec le bruit des vagues en contrepoint :

''... ne tuez pas le goéland
qui passe sur le flot hurlant
ou qui l'effleure.
Car c'est l'âme d'un matelot
Qui plane au-dessus d'un tombeau
Et pleure, pleure..."

1 commentaire:

  1. Bonjour ALBERTO,

    Merci de votre gentil message et, pourriez vous me communiquer les coordonnées de votre blog afin que je puisse y rendre visite et y adjoindre un lien sur mon blog.

    Amitiés. SORGES

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