LA FRANCE DE NOTRE ENFANCE

LA  FRANCE DE NOTRE ENFANCE

mercredi 25 mai 2011

LA LOIRE INFERIEURE DEVENUE LOIRE ATLANTIQUE, UN MELANGE DE BRETAGNE ET PAYS DE LOIRE


Le pays de Guérande avec son damier de marais salants, théâtre du roman de Jean Richepin, "la Glu", la Brière que narrait jadis Chateaubriant "ce grand marais sauvage dont on ne voit pas la fin, tout plein du silence des hommes et du chant des oiseaux" et le pays nantais baigné par l'estuaire de la Loire tout ceci constitue un vrai terroir qui se définit ainsi : un océan, un fleuve et une métropole, Nantes. Nantes s'est considérablement développé car depuis le Moyen âge, une société bourgeoise s'est organisée autour du fleuve navigable.



Jusqu'en juin 1957, mes grands-parents qui habitaient Bel-Air de Combrée dans le Maine et Loire, se rendaient à Ste-Marie-de-Redon, près de Redon, en vélo-solex dans leur maison de campagne. Pour rejoindre Ste-Marie, ils passaient par Chateaubriant où ils s'arrêtaient "casser la croûte".

Quand j'étais enfant, je me souviens, dans les années cinquante, à Bel-Air-de-Combrée qui n'est pas très loin de la Mayenne, chaque maison dont celle de mon grand-père avait un petit jardin avec un verger de pommes à cidre. Au début de l'hiver, devant chaque porte de maison, il y avait là un petit tas de pommes à cidre et le pressoir ambulant passait de maison en maison pour faire un cidre "maison". Il était un peu rude au gosier mais mes parents qui aidaient à la fabrication du cidre rentraient à Angers avec quelques bouteilles pétillantes.

Lorsqu'on allait voir mes grands-parents à Bel, nous prenions le car à Angers, un car Citroen que tout le monde baptisait le car "Citron".

L'ambiance était particulièrement joyeuse dans le car et "bon enfant". Le chauffeur montait d'abord les bagages sur le toit et les bagages étaient hétéroclites en ce temps-là, les gens n'ayant pas de voiture transportaient beaucoup de choses... des choses quelques fois bizarres quand ce n'était pas les paniers de victuailles ou de volailles qui encombraient le couloir.

Les voyageurs parlaient fort dans le car et se communiquaient facilement, quelquefois même, ils s'invectivaient ; bref, ils communiquaient beaucoup plus facilement qu'aujourd'hui. Le chauffeur s'arrêtait souvent (généralement dans toutes les communes traversées) et s'il y avait un café en face l'arrêt (et, généralement, il y en avait un), il s'octroyait un petit verre ce qui l'émoustillait un peu.
Souvent, les voyageurs s'impatientaient et râlaient un peu car le chauffeur s'accordait un peu de liberté sur l'horaire pendant qu'il bavardait au café. Celui-ci reprenait ensuite gaillardement sa place en prenant ses voisines à témoin qu'un petit verre ne pouvait pas faire de mal aux vivants.

Un écriteau dans le car mentionnait "qu'il était interdit de parler au chauffeur" mais le chauffeur lui-même ne se privait pas de parler aux voyageurs des premiers rangs car il avait la faconde facile. Enfin, c'était l'époque héroique des voyages à Bel-air en car "Citron" !




L'année 1959 fut particulièrement sèche, l'été fut très beau et chaud.
Cette année-là, mes parents décident de partir en ce mois de Juillet étouffant en camping à Pornichet d'abord par le train jusqu'à Nantes et ensuite un omnibus pour le Croisic : un peu d'effort pour une bonne dose de convivialité et de liberté. Nous n'avions pas de table mais avec les voisins du camping, mes parents en fabriquent une ainsi que les chaises avec de la récup'.

Chaque jour, nous voyions descendre du train des familles entières équipées d'épuisettes et de râteaux et coiffées pour certains de bérets et d'autres de chapeaux de paille. Des garçonnets avec des casquettes à la visière de plastique fumée vissées sur la tête portent des seaux de couleurs vives. Ils avaient intérêt de la garder car il faisait chaud cette année-là ! Sur la plage, il y régnait une animation que l'on a du mal à imaginer : des petits marchands ambulants proposaient des brioches, des bonbons, des carambars dans des corbeilles en osier.



le genre de carte postale humoristique que l'on trouvait dans les bazars ces années-là

Un jour, nous avons pris le car pour St-Nazaire afin d'aller voir le paquebot "France" en construction dans le port : la coque allait être terminée en septembre 1959.

Puis, après une quinzaine de jours, il fallut penser à rentrer : le vieux train qui nous ramenait à Nantes avait étrangement perdu de son charme. Ces vacances sont restées dans ma mémoire comme une époque héroique et formidable et rien de tel qu'un peu d'air marin et de soleil pour refaire ses forces.




Le Pouliguen est le théâtre du roman de Jules Sandeau, "la roche aux mouettes" qui se situe vers 1850 où une bande de gamins jouant larguent les amarres d'une barque échouée pour s'en aller à l'aventure.

Café-restaurant, pâtisserie et garage de Mindin

Le bâteau "Saint-Christophe" qui relie Mindin à Saint-Nazaire











Dans les années 53, 54 et 55, mes parents nous envoyèrent en colonie de vacances avec la paroisse de Trélazé. Comme les colonies à l'époque n'étaient pas mixtes, les filles, nous y allions en Juillet et le mois d'août était réservé aux garçons. Cette colonie était située à Saint-Brévin-l'Océan, au milieu des pins du lieudit l'Hermitage. J'ai toujours détesté la vie de groupe donc vous pouvez imaginer mon état d'esprit lors des départs mais, bon gré, mal gré, j'étais obligée
.


Nous partions dans un autocar un peu bringuebalant qui supportait toute les valises rangée sur le toit.

J'avoue que je ne me souviens plus des monos qui nous encadraient et encore moins des filles qui étaient avec moi, sauf une : Dominique, une espiègle qui avait des cheveux bouclés très beaux que je lui enviais. La discipline y était un peu militaire ; des soeurs en cornette nous encadraient et surtout , nous étions toutes habillées avec le même uniforme : un peu comme les scouts avec le foulard en moins. Nous avions une jupe bleu marine, un corsage bleu ciel, un béret bleu marine sur lequel nous accrochions un insigne.

Pour le pique-nique, à la main gauche, le "quart" en alu et le canif toujours accroché à la ceinture.

Avec cet accoutrement, nous allions à la plage, en rang , deux par deux en chantant à tue-tête :

- " un kilomètre à pied ça use, ça use, un kilomètre à pied ça use les souliers, deux.." ou bien :

ou l’inévitable :" dans la troupe y'a pas de jambe de bois, y'a des nouilles mais ça ne se voit pas, la meilleure…" ou bien encore :

-" Ma poule n'a plus que 29 poulets (bis), elle en a eu 30, elle en a eu 30 et allongeons la jambe, la jambe car la route est longue...(bis)"

Bien sûr, tout ceci était très entraînant et il n'y avait pas de traîne-savates. D'ailleurs, à part le vieux bazar de l'Hermitage, il n'y avait pas de quoi faire du lèche-vitrines. Enfin, quand même, on enlevait l'uniforme à la plage pour se mettre en maillot de bain : c'était la seule occasion qui nous était donnée dans la journée de l'enlever.

Je me souviens des jeux de piste, des jeux de foulard organisés par les monos et du traditionnel feu de camp qui clôturait la fin du séjour. Après les repas, nous étions de corvée, à tour de rôle selon les tablées, corvée de vaisselle, de nettoyage de table ou du sol.

Un soir que nous rentrions d'une promenade à St-Michel-Chef-Chef, c'était presque entre "chien et loup"nous étions toutes en débandade dans un chemin creux et quelques filles avaient pris la tête en marchant devant nous presque avec une allure martiale pour rentrer à la colo quand, tout à coup, elles ont été surprises de frayeur par deux énormes silhouettes dressées derrière un rideau d'arbre dont les yeux les fixaient dans l'obscurité du soir : ils s'agissait en réalité de deux grosses vaches laitières qui broutaient bien calmement en regardant défiler notre "troupeau". Courageuses mais pas téméraires, les filles qui avaient pris la tête étaient moins hardies ensuite : les monos ainsi que les religieuses qui nous accompagnaient durent nous remettre en ordre de marche, c'est-à-dire en rang deux par deux mais nous à l'arrière on rigolait bien en douce.

Le soir, à la veillée, nous aillions quelquefois voir le cinéma installé sommairement dans une salle du bâtiment près de la chapelle. En fait de cinéma, c'était une simple toile blanche tendue sur le mur et la mise en route demandait du temps car le projecteur avait quelquefois des ratés. Le son n'était pas très bon mais ce n'était pas grave car il n'y avait pratiquement jamais de "cinéma parlant" beaucoup étaient des films de Charlot qui nous amusaient.

Je me souviens surtout de la senteur des oeillets marins dans les dunes, une senteur que je n'ai jamais retrouvée depuis.

Un trois-mâts remontant la Loire à NANTES
PIRIAC sur MER : le port et la côte de grain.

Située sur la presqu'île de Guérande, Piriac est une "petite cité de caractère".

PIRIAC-sur-MER : le tombeau d'ALMANZOR (ci-dessus)
Suivant la tradition, Almanzor, seigneur de Lauvergnac, part en Orient avec Saint-Louis à la huitième croisade. Pendant son absence, sa femme, Yzeult, venait chaque jour sur ce rocher attendre le retour du Chevalier. Après un assez long temps, Yzeult, un jour de tempête, vit un vaisseau venir se briser sur les rochers et les vagues rejetèrent le corps inanimé d'Almanzor au pied d'un rocher qu'il eût pour tombeau.

Square Aimé-Duquaire (ci-dessus) sur lequel se trouve la statue du soldat de l'an II que l'on voit à droite. Ce mémorial est destiné "aux soldats et aux marins de l'arrondissement de Saint-Nazaire morts pour la patrie".
Le terrain situé face à la mer sur lequel est édifié la statue est un don de Monsieur Aimé Duquaire. Celle-ci a été inaugurée en 1910 et en remerciement, la municipalité de l'époque a donné le nom d'Aimé-Duquaire au square et au boulevard.

Suite au plan de rénovation du front de mer la statue a fait un quart de tour pour être désormais tournée vers la mer.



Nommé d'après la Loire, ce département a été appelé "Loire Inférieure" jusqu'en 1957 pour devenir la Loire Atlantique a été le département de mes premières vacances. Au début des années 50, Saint-Brévin-l'Océan fut le cadre de mes vacances à la colonie de l'Ardoise Fine et quelques années plus tard, j'allais passer quelques semaines chez ma tante qui avait une ferme près d'Ancenis.
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MORBIHAN "PETITE MER" en breton Mor Bihan




sous-marin "THERMIDOR" à Lorient

Départ du bâteau en direction de Port-Louis
Place Bisson à LORIENT






danse bretonne à PLOERMEL : La Ridée où les danseurs se mettaient en ronde en se tenant par le petit doigt


Le passage du bac sur la rivière Laita entre Guidel Plages et le Pouldu

FINISTERE," LA FIN DES TERRES", PENN-AR-BED, "BOUT DU MONDE'


La "mémé à la coiffe".

Le viaduc et le bassin à flot à Morlaix.

Morlaix est un sous-chef-lieu du Finistère (le chef-lieu étant Quimper). Le baron de Vismes qui a écrit de nombreux ouvrages sur la Bretagne et la mer, a prétendu - au XIX° siècle - que le nom de Morlaix venait de l'expression « s'ils te mordent, mords-les » en désignant les Anglais. Cette expression a d'ailleurs été gardée comme devise officielle.

Juillet 1953, arrivés à Morlaix avec la 203, nous avions pris aussitôt la route pour Douarnenez, le grand port sardinier. A Douarnenez, toute la famille logeaient dans une vieille maison de pêcheurs située quai du port Rhu où nous dégustions poissons, sardines et crevettes que nous livrait un vieux marin. De temps à autre, nous allions à Tréboul à la plage et le jour du 14 Juillet, nous avions effectué une virée à Audierne.

A Kerlaz, la patronne du "café de la Mairie" nous recevait, accorte et joviale, et participant joyeusement aux bavardages qui animaient l'unique salle où la fenêtre dispensait une chiche lumière sur le comptoir. Là, étaient accoudés les clients qui venaient boire un coup en achetant le pain et le journal car le café de la Mairie faisait aussi épicerie, boulangerie et tabac-journaux avec quelques cartes postales dites "humoristiques". C'était le "café bouillu" du coin.

De l'autre côté du couloir qui desservait le bar se trouvait une arrière salle avec quelques tables occupées très occasionnellement par les clients côtoyant les meubles de la salle à manger rustique et la machine à coudre de la patronne. Elle y venait faire la reprise d'un fond de culotte quand le bar était vide.




Le Finistère est le département le plus éloigné de la Bretagne car il est situé à la pointe de la France.
Nous allions en excursion à la Pointe du raz dont les sentiers n'avaient pas été encore aménagés et la végétation apprivoisée comme aujourd'hui. Nous courrions à travers la lande, le regard fixé sur l'océan regardant les lames s'écraser contre les roches déchiquetées. Face à cette mer déchaînée, nous étions admiratifs devant la fureur des éléments et nous regardions les bateaux se frayer un passage au milieu d'un déferlement d'écume en craignant qu'ils ne se brisent contre les rochers.

Ainsi finit la terre...

Indifférents à la tempête qui faisait rage, les oiseaux plongeaient au creux de la vague harponnant un poisson, vite avalé.

Revenus sur la terre "ferme" nous allions déguster une crêpe ou deux dans une ferme avoisinante. C'était une grande bâtisse solide et robuste faite de pierres taillées dans la roche granitique pour affronter, elle aussi, la tempête.

Après le spectacle de la mer fouettant le rivage, nous étions ébahis devant l'intérieur de la ferme bretonne. Sur trois côté de la pièce unique se trouvait un lit clos s'ouvrant par une porte coulissante et agrémenté de rideaux brodés. Devant chaque lit se trouvant un coffre-banc où nous étions attablés. Les adultes se rinçaient le gosier avec du cidre bouché tandis que nous, les plus jeunes dévorions de belles crêpes de blé noir.



La Pointe du Raz par temps calme et ci-dessous : sortie des ouvrières de la manufacture des tabacs à Morlaix

Dans notre enfance, on nous parlait, sur les bancs de l'école, de la "Ceinture Dorée" de la Bretagne. C'est une portion du littoral des Côtes d'Armor située notamment à l'ouest de Saint-Pol de Léon où poussent généreusement les primeurs qui garnissent les étals du marché : choux fleurs et artichauts autour de Saint-Pol-de-Léon et oignons à Roscoff. Ces légumes arrivaient régulièrement par train vers les Halles de la capitale.

Au XIX° siècle, les paysans de Roscoff se tournèrent vers la culture de l'oignon et nombreux étaient ceux qui tentèrent l'aventure de partir vendre leurs fameux oignons en Angleterre où les Britanniques les surnommèrent les "johnnies".

En effet, le long du rivage, le gulf stream favorise un micro-climat qui fait fleurir le laurier et le mimosa dans l'île de Bréhat. Eucalyptus et figuiers y poussent comme sur la Méditerranée et en font un lieu enchanteur. On voir fleurir également des plantes méditerranéennes le long de la bande de littoral autour de Roscoff et St-Pol-de-Léon (jardin exotique de Roscoff).


Plage du Sémaphore à LESCONIL


Calvaire de 1650 formant arc de triomphe à PLEYBEN
Le pardon de Notre-Dame de Folgoët

Le nom de Folgoët vient du surnom donné à Salaün Ar fol, « le fou du bois » (Fol ar C'hoat), qui habitait le bois où se trouve actuellement la commune. Salaün est à l'origine d'une légende qui a engagé la construction de la basilique et chaque premier dimanche de Septembre a lieu à la basilique un pardon.
Le club nautique de Carantec organise traditionnellement les 14 et 15 Août de chaque année, les "Régates de Carantec".

Plage des Grands Sables au Pouldu


jeudi 19 mai 2011

les COTES DU NORD DEVENUES COTES D'ARMOR

Débarqués à la gare de Saint-Brieuc, nous admirions, après avoir pris possession de nos bagages et engins, la passerelle datant des années 1900, oeuvre de l'ingénieur Harel de la Noe, l'enfant du pays laquelle surplombe la gare et de là nous gagnions Binic à bicyclette. A Binic, nous passions également devant les viaducs de la Hasée et de Beaufeuillage, également oeuvres de l'ingénieux ingénieur et construits pour les chemins de fer des Côtes du Nord.

Après Binic, nous avions gagné Plouha où nous avons séjourné dans un petit hôtel près de la plage du Palus, ravis de parcourir ses hautes falaises enserrant l'anse de Brehec par les chemins douaniers.

Quelques jours après, nous avions gagné le port morutier de Paimpol mais là point de "falaise" comme dans la chanson de Frehel
. En arrivant à l'entrée de Paimpol, à Kerity, nous sommes accueillis par les ruines de l'abbaye de Beauport.

Paimpol est le port islandais par excellence puisqu'avant la guerre de 1914, on y a connu un armement de pas moins de 80 goelettes d'Islande. Paimpol avant l'essor touristique n'a vécu que de la pêche.

Quelques jours après, nous avions repris la route du littoral avec ses rudes côtes et gagné Perros-Guirec et l'amoncellement merveilleux des rochers roses de Ploumanach.

Puis, plus tard, enfin, Roscoff et Saint-Pol-de-Léon.

Dans notre enfance, on nous parlait, sur les bancs de l'école, de la "Ceinture Dorée" de la Bretagne. C'est une portion du littoral des Côtes d'Armor située notamment à l'ouest de Saint-Pol de Léon où poussent généreusement les primeurs qui garnissent les étals du marché : choux fleurs et artichauts autour de Saint-Pol-de-Léon et oignons à Roscoff. Ces légumes arrivaient régulièrement par train vers les Halles de la capitale.

Au XIX° siècle, les paysans de Roscoff se tournèrent vers la culture de l'oignon et nombreux étaient ceux qui tentèrent l'aventure de partir vendre leurs fameux oignons en Angleterre où les Britanniques les surnommèrent les "johnnies".

En effet, le long du rivage, le gulf stream favorise un micro-climat qui fait fleurir le laurier et le mimosa dans l'île de Bréhat. Eucalyptus et figuiers y poussent comme sur la Méditerranée et en font un lieu enchanteur. On voir fleurir également des plantes méditerranéennes le long de la bande de littoral autour de Roscoff et St-Pol-de-Léon (jardin exotique de Roscoff).

Cap Fréhel, Fort-la-latte sont des lieux magiques et là les nouveaux assaillants sont les cormorans et goélands. En regardant ces lieux fouettés par le vent et habités par ces riverains qui planaient au-dessus des flots, pleureurs et railleurs, il nous semblait entendre la voix de Damia avec le bruit des vagues en contrepoint :

''... ne tuez pas le goéland
qui passe sur le flot hurlant
ou qui l'effleure.
Car c'est l'âme d'un matelot
Qui plane au-dessus d'un tombeau
Et pleure, pleure..."

mardi 17 mai 2011

DANS LE CALVADOS

CAEN, la brasserie Chandivert

OUISTREHAM-RIVA-BELLA est une petite station balnéaire située à 14 km de CAEN où les vacanciers sont surnommés "les racachis".
Sur la berge ouest de l'Orne, au "Maresquer", se trouve la résidence de vacances d'Aristide Briand.

Les Ouistrehamais de souche avaient été baptisés "les bédouins" par Napoléon par suite d'un vol de fusils que ses soldats eurent à déplorer.
RIVA-BELLA tient son nom du fait qu'à la fin du XIX° siècle, un fabricant de corset de CAEN avait fait construire la première villa de la côte dans les dunes, villa auquel il avait donné le nom de "Belle Rive" et comme il comparaît souvent OUISTREHAM à la côte italienne, "Belle Rive" est devenu "RIVA-BELLA".